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Marcellin s'en va​-​t​-​en guerre

by FT-17

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    Note: suite à une erreur du presseur, l'ordre des morceaux est altéré (le titre n°10 est situé entre le 1 et le 2).

    [EN] Limited edition digipack of the album "Marcellin s'en va-t-en guerre" (50 copies).
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    Note: due to an error in the production process, the order of the tracks is altered (track #10 is located between tracks #1 and 2).

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1.
Rochefort, 3 août 1914 C'est la guerre. Un télégramme a confirmé une nouvelle qui n'a étonné personne tant elle était imminente ces derniers jours. Même l'été semble résigné à revenir après ce prélude automnal. C'est la guerre. Nul doute qu'elle sera glorieuse. Autour de moi, tout le monde est persuadé que nous passerons Noël à Berlin. Un étrange optimisme a gagné nos rangs. C'est la guerre. J'ai décidé d'écrire pour témoigner de l'événement. N'ayant personne avec qui correspondre, je noircirai mon journal pour mes futurs descendants. Je m'appelle Marcellin Trouvé. Sûr que l'officier d'état-civil a été inspiré quand il m'a attribué ce nom. Dans la vie civile, je suis instituteur dans un petit village charentais. J'aurais dû prendre ma classe pour cette rentrée, juste après mon retour du service militaire. Mais c'est la guerre. Les gamins devront sans doute se passer de moi quelques temps. Un voyage improbable m'attend. Une revanche pour la France. Je vais chasser le boche en tenue bleue et garance. J'ai fière allure dans mon uniforme, l'oeil pétillant et la moustache soignée, La silhouette filiforme, large sourire sur mon visage enjoué, Je fais immortaliser l'instant sur papier glacé. Quel dommage que cette photo ne soit pour personne...
2.
-1er couplet/1st verse- Le tambour bat, le tocsin sonne, L'atmosphère pesante n'échappe à personne, Les premiers badauds voient avec émotion Placardée l'affiche de mobilisation. Larmes des femmes, silence des hommes, Pâleur, fébrilité, inquiétude maximum, La nouvelle atteint ouvriers et paysans. A la sortie d'usine, au retour des champs. -Refrain/Chorus- Nous sommes partis la fleur au fusil Le cœur léger d'après ce qu'on dit Remontés et pleins d'assurance. Nous sommes partis la fleur au fusil Faire notre devoir, servir le pays Sans penser à toutes les souffrances. -2ème couplet/2nd verse- Dans toutes les gares, rassemblements, Citoyens hier, soldats maintenant, Les conscrits convergeaient sur les chemins de fer, Le sang de la nation coulait dans ses artères. Certains chantaient, d'autres bravaient, Des pères faisaient leurs adieux aux enfants, De ces gars jeunes et forts, dans cette foule bigarrée, On ne trouvait pourtant aucun hésitant. -Refrain/Chorus- Nous sommes partis la fleur au fusil Le cœur léger d'après ce qu'on dit A l'esprit une grande espérance. Nous sommes partis la fleur au fusil Faire notre devoir, venger la patrie Des Prussiens, et servir la France. -3ème couplet/3rd verse- Union sacrée dans les journaux, Des monarchistes aux socialos, On va reprendre la Lorraine aux Allemands, Dans une guerre expédiée rapidement. Vers la frontière, les régiments, Avancent décidés, légers et hardiment, Certains fanfarons au bout de leur fusil, Offrent des fleurs à leur chère Rosalie. -La Marseillaise- Aux armes citoyens! Formez vos bataillons! Marchons, marchons, Qu'un sang impur abreuve nos sillons!
3.
-Refrain / Chorus- Baïonnette au canon et jamais ne recule De l'appel du clairon jusqu'au crépuscule Point besoin de défense pour les généraux, L'offensive à outrance tel est leur credo. Recherchant le corps-à-corps, les charges d'infanterie Essaient d'amener la mort dans les rangs ennemis. A terrain découvert, cette furia colorée Est la cible idéale des tireurs embusqués. -Couplet 1 / 1st verse- En ce mois d'août caniculaire Les armées du Kayser S'enfoncent dans la Belgique. Leur avancée implacable, tactique impitoyable De la tuerie, prélude tragique. Aux alentours de Charleroi les soldats meurent Fauchés par la mitraille. -Refrain / Chorus- Baïonnette au canon et jamais ne recule De l'appel du clairon jusqu'au crépuscule Point besoin de défense pour les généraux, L'offensive à outrance tel est leur credo. Recherchant le corps-à-corps, les charges d'infanterie Essaient d'amener la mort dans les rangs ennemis. A terrain découvert, cette furia colorée Est la cible idéale des tireurs embusqués. -Couplet 2 / 2nd verse- Ecrasant les civils, terribles exactions, Rasant les villes, quelle affliction La mort nous marque ainsi de son empreinte Avec son casque à pointe. Et dans les forêts des Ardennes les soldats tombent Brisés par les schrapnels. -Refrain / Chorus- Baïonnette au canon et jamais ne recule De l'appel du clairon jusqu'au crépuscule Point besoin de défense pour les généraux, L'offensive à outrance tel est leur credo. Recherchant le corps-à-corps, les charges d'infanterie Essaient d'amener la mort dans les rangs ennemis. A terrain découvert, cette furia colorée Est la cible idéale des tireurs embusqués. -Texte de fin / Spoken- Les grands principes du GQG en ce mois d'août: Infanterie reine des batailles, l'offensive emporte tout Baïonnette arme suprême, il n'y avait qu'à charger, En face, les mitrailleuses nous attendaient...
4.
Rupereux (77), le 5 septembre 1914, De la Sambre à la Marne, trois cents bornes de marche. Des marches harassantes, entrecoupées de contre-attaques pour ralentir l'ennemi. 20 kg de barda sur les épaules, la soupe qu'il faut souvent abandonner, les réfugiés que l'on croise, la canicule à supporter avec notre lourde capote, une belle balade en somme... La semaine dernière, sur les hauteurs de Guise, l'une des contre-attaques fut particulièrement violente. Là, sur les bords de l'Oise, j'ai gagné une breloque. «A fait preuve d'un courage et d'un sang-froid exceptionnels en suppléant ses officiers mis hors de combat et en menant son régiment à la prise d'objectifs stratégiques sous le feu nourri de l'ennemi.» Pas de quoi fanfaronner. On a perdu un quart des effectifs depuis un mois et les pruscos sont à 20 bornes de Paris. Mais les gars gardent le moral et le GQG a l'air sûr de lui.
5.
-Couplet 1 / 1st verse- Brisés, présumés vaincus, Retraites, sursaut inattendu, Mais prêts à mourir sur place Enfin... volte-face! Lebel en main Nouvel entrain Moral sans faille Maintenant... la bataille. Chargez! (x2) -Couplet 2 / 2nd verse- L'ennemi surpris Devant nous fuit Poursuite fringante Pression constante Villages repris Aux verts-de-gris La trajectoire Vers la victoire! Chargez! (x2) -Transition- Arrivés sur l'Aisne Nous fûmes stoppés Et dûmes avec peine Creuser des tranchées. -Couplet 3 / 3rd verse- Bombardements Assauts allemands Les corps-à-corps Reprennent plus forts La Ville-aux-Bois, Perdue trois fois Trois fois reprise Enfin conquise. Chargez! (x2)
6.
Intro (parlée/spoken): De la ligne bleue des Vosges aux plages de la mer du nord, des fossés béants tranchent la campagne: des galeries, encore des galeries, toujours des galeries... on creuse plus qu'on ne tire: la pelle remplace le fusil. à l'intérieur de cette taupinière, on patauge dans les flaques, on dort dans la boue. Une part de nous reste à l'arrière, on se voyait lions, nous voilà taupes. Mais des taupes hébétées, grisées par le vin, abruties par les tirs d'obus, obligées de disputer aux rats la pitance. Une odeur insoutenable règne ici. Celle des cadavres des copains, tués à quelques mètres lors d'une précédente offensive et qu'on doit laisser pourrir là. Alors on fume pour faire passer l'odeur, on boit pour faire passer la peur et on se rassure en se disant que les boches ne sont pas mieux lotis que nous. Couplet 1 / 1st verse: On passe nos journées, à croupir dans ces trous à se faire bouffer Par la gale et les poux. On vit angoissé l'existence suspendue, toujours menacée: Shrapnels - ou balles perdues. Couplet 2 / 2nd verse On pense à l'arrière, et à ces embusqués si loin de la guerre et de l'enfer des tranchées. On attend la mort, ambulants macchabées, cherchant le réconfort dans les lettres rédigées. Refrain / Chorus Ici... on vit comme des taupes Nous sommes... l'armée des taupes
7.
La perm 00:52
Villognon , 12 octobre 1915 Ce soir finit ma parenthèse loin du front. Bientôt, le chant du canon relaiera celui du coq en guise de réveil-matin. Quel bonheur de manger à table, de se laver, de dormir dans un lit, toutes ces choses simples oubliées en première ligne. Il paraît qu'en ville règnent les embusqués. Ici, dans cette campagne tranquille, on ne les voit pas pointer leur nez. Mercredi fut pour moi une journée de grande émotion quand j'ai passé quelques heures en classe avec mes anciens élèves. Je pensais raconter un conte pour ces gamins en leur parlant de ma vie dans les tranchées. Mais le guerre est devenue le quotidien de leurs leçons. Mes voisins accueillent une famille de réfugiés belges. Ces pauvres gens ont fui devant les atrocités des boches et m'ont tout de suite pris en sympathie. Leur fille Marijke m'a demandé de pouvoir être ma marraine de guerre, ce que je me suis empressé d'accepter. Je vais enfin pouvoir écrire à quelqu'un d'autre qu'à moi-même.
8.
-Couplet 1 / 1st verse- Bar-le-Duc, voie sacrée, La relève Avance en rangs serrés, Comme en rêve, La noria des camions de ravitaillement, Forme un serpent impressionnant. Sens inverse, nous croisons Des fantômes, Revenant de ce front Quelques hommes Presque étonnés d'en revenir, Après ce qu'il ont dû subir. - Couplet 2 / 2nd verse- Arrivée sur les lieux Du cauchemar Paysages déchirés Le brouillard Se lève sur un panorama lunaire Trous d'obus labourant la terre. Quand soudain déferlèrent Les marmites Pluie de feu et de fer D'ypérite Ce fut notre baptême du sang Dans cet endroit oppressant. -Transition- Halte-là, on ne passe pas! Courage, on les aura! (x2) -Passage parlé 1 / 1st spoken part- Les bombardements s'intensifient, on se tasse au fond d'un trou. La terre tremble, le ciel s'embrase et tonne comme si Jupiter descendait sur nous. Chaque obus soulève un tas de terre, de poudre et de pierres, découvre les cadavres puis les enterre. Dans cette fosse commune, les artilleurs sont les croque-morts et ils ne s'embarrassent pas de mise en bière. On y traîne notre barda comme une croix, alourdis par la boue, sonnés par le bruit. On y crève sous les balles et les bombes mais la défense se poursuit. La soif est intenable. Certains se traînent au fond des trous pour boire une eau croupie et souillée par les corps démembrés qu'on aperçoit au gré des canons. La fatigue est innommable, on en dort debout, on en perd la raison. -passage parlé 2 / 2nd spoken part- Soudain, une odeur d'amande nous picote le nez: phosgène! Les masques sont sortis mais les yeux pleurent déjà, la gorge irritée nous brûle, le caoutchouc nous gène. Cet appendice facial nous donne l'air de créatures étranges qui hantent cet Hadès. Malgré tout cela, on continue inlassablement de protéger la forteresse. Et maintenant contre-attaque! Au tour des fritz de venir alimenter cette rivière de chair et de sang. Dans le brouillard et la fumée, on avance à la boussole, on progresse impétueusement. Après dix jours d'enfer, enfin la relève! Les boches se sont encore cassé les dents sur Verdun, Mais dans cette défense héroïque nous arrivâmes 200 et nous partîmes 61... -C- Et là devant Verdun, Les soldats meurent, En faisant leur devoir. Et là la France tient, Ses soldats tombent, Mais ont bâti l'histoire.
9.
La charge 04:58
-Couplet 1 / 1st verse- Sur un front exsangue La dernière harangue De Nivelle est lue Du déverrouillage L'heure est venue Courage Confiance Et vive la France Un dernier coup de boutoir Un dernier espoir Payé par le sang. Chemin des Dames Encore un drame Qui nous attend en chargeant Nous sommes maintenant Fauchés Stoppés Bloqués par les boches Qui s'accrochent A cette bande Qu'ils défendent Vaillamment. -Couplet 2 / 2nd verse- Vagues successives Qui toutes se brisent Tirs de barrage, après les charges, Malgré notre courage Vauclair Cimetière Par les nôtres bombardés Repli amer D'une tranchée Reprise hier Dans le sang. Et vers les casemates La charge reprend Les obus éclatent Les hommes inconscients Tombent sous la mitraille Muraille Tenaille Feux croisés meurtriers Qui nous hachent Sans relâche Sur ces pentes Nous crevons. -Fin / End- Allez! Chargez!
10.
Les lettres 00:36
Beaurieux, 1er mai 1917 Après bientôt trois ans de guerre, dans ce cloaque, dans cet enfer, un moment de paix: les lettres. Je les attends tous les jours, elles m'accompagnent dans l'ennui et l'angoisse quotidiens. Elles sont un point d'ancrage dans cet environnement de fous, une fenêtre vers le monde au milieu de ce purgatoire. J'en délaisse mon journal pour les relire, j'en oublie les tranchées pendant quelques minutes, elles deviennent une drogue vitale. Dans le monde réel, on nous promet que la nouvelle offensive qui s'annonce sera celle de la victoire. Espérons que ce soit le cas et que je puisse enfin retrouver Marijke et la quiétude de mon petit village.
11.
- Couplet 1 / 1st verse - . Les corps de soldats jonchent la colline . La charge vient de s'achever . Pour eux au moins la guerre se termine . Hors de cette maudite tranchée - Couplet 2 / 2nd verse - . Quelques condoléances de plus à écrire . Aux familles dévastées . Parmi tous ces gars à mourir . Un jeune officier - 2ème partie / 2nd part - Ce soir un héros est tombé D'une balle en plein coeur fauché Son dernier voyage va l'amener Vers sa dernière tranchée Son nom sur le marbre sera gravé Là-bas sur la place du marché Mais il sera bientôt oublié Sauf d'une fille éplorée Ce soir un héros est tombé D'une balle en plein coeur fauché Sa guerre est enfin terminée C'est sa dernière tranchée. (x3) Sa dernière tranchée

about

(Français)

3 août 1914: Marcellin Trouvé, un jeune instituteur, est mobilisé au sein du 57ème régiment d'infanterie pendant la première guerre mondiale.
Il décide de raconter son histoire dans son journal.

(English)

August 3rd 1914: Marcellin Trouvé is a young school teacher. He is mobilized in the 57th infantery regiment during WWI.
He decides to tell his story in his diary.

credits

released January 22, 2016

Written and composed by Hrotulf
Mixed and mastered at Vamacara studio
Vocals recorded at Trempolino (Nantes, France)

Logo and graphic design by Katia Filluzeau
Photos by Francis Loubry
Cover photo credits: George Metcalf collection, Canada War Museum

license

all rights reserved

tags

about

FT-17 Nantes, France

FT-17's music tells the story of Marcellin Trouvé, a school teacher mobilized during WWI.

With

Hugo Chereul as Marcellin Trouvé

Musicians:

Hrotulf: guitars
Janus: drums
Misein: lead vocals
Khorto: piano
Guivre: guitar
Cide: bass

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Former members

Zymurgh: bass
Soazig Couëdel: vocals
Damned: guitar
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